Le Faubourg de France
En haut de la rue du faubourg de France, au croisement avec la rue des anciens Fossés,
la rue de la Ferrée, au pied d'une tour reconstruite sur les bases de l'ancien rempart
de 42 tours, l'histoire de Bourmont est présente. C'était une des entrées de la Ville.
La destruction de La Mothe en 1645, le repli de ses habitants à Bourmont, a conduit
le duc Léopold, soucieux d'agrandir et d'embellir la ville à prendre un édit
le 21 avril 1720 qui exonérait d'impôts et charges « toutes personnes qui désireraient
bâtir des maisons ».
La volonté du duc Léopold était de construire en alignant les maisons pour conserver
l'uniformité, comme il était d'usage en Lorraine. Le domaine public allait jusqu'au
pied des immeubles, constituant les « usoirs », où pouvaient être déposés, matériel,
bois, fumier.
La construction vers le bas, estimée à une dizaine d'années par le duc Léopold, a
finalement pris plus de 150 ans.
On remarque que la rue est construite pratiquement sur la ligne de plus grande pente.
Si les immeubles sont alignés, leur taille est disparate, tant en largeur qu'en hauteur,
avec deux niveaux en général, trois rarement. Les pignons sont ainsi décalés, donnant
cet aspect caractéristique à ce faubourg de France, qui réunissait Bourmont
à Saint-Thiébault, vers la France, à laquelle sera rattachée définitivement la Lorraine
en 1766 à la mort de Stanislas.